
Depuis la douche froide donnée à Rachidi Gbadamassi, le député suppléant de la 8ème circonscription électorale, CBN occupe de plus en plus le terrain médiatique en attendant que le « buffle » du Borgou se réveille de son profond coma. Après radio Arzêke, il a été reçu dans le studio de Fraternité FM. Audit du fichier électoral dans le cadre des élections de 2026, c’est le principal sujet abordé pendant 1h d’antenne.
Le mardi 26 novembre 2024, l’He Nadjibh a donné son regard sur plusieurs sujets brulants de l’actualité nationale, principalement l’audit du fichier électoral. L’invité de Jacques DEGBEY explique la démarche du parti Les Démocrates. Selon lui, l’idée d’auditer le fichier électoral est parti du constat selon lequel aux élections de 2023 «…nos militants n’ont pas pu voter. Les gens se sont retrouvés ailleurs alors que ce n’était pas leur circonscription électorale. ». Mieux, le principe était déjà adopté par le chef de l’Etat qui y a donné caution. Nous avons commencé d’abord par la mouvance avant de venir chez les autres partis de l’opposition qui ne sont pas dans le cadre de concertation, la société civile et les religieux aussi, a laissé entendre l’He suppléant pour qui « …c’est la preuve que nous sommes préoccupés par une élection transparente, par l’avenir de notre nation. Nous sommes préoccupés par la paix »
Quant au refus de l’UP-R « En quoi ça gêne l’UP-R et le BR ou bien les autres partis pour ne pas accepter cela, si leur patron est d’accord que le fichier soit audité » questionne CBN qui confie «…s’ils savent très bien qu’ils ne sont pas dans la tricherie, ils doivent accepter que leur concurrent puisse voir clair dans le jeu ». De toutes les façons « nous n’allons pas permettre qu’en 2026 ce scénario se répète » a-t-il martelé.
« …ces gens n’ont jamais gagné l’élection. Et vous le savez ! »
CBN dénonce le jeu flou des partis de la mouvance. S’il est vrai que tous les coups sont permis en politique, il est tout aussi clair que nous devons prendre conscience que l’intérêt général doit guider nos pas. « Vous avez vu et vous voyez à chaque fois que le président du parti ou nous-mêmes, nous faisons une sortie, le peuple est derrière nous » explique Nadjibh qui justifie « …La belle preuve, regardez les élections auxquelles nous n’avons pas compéties, vous avez vu que le taux de participation a été médiocre. Mais en 2023, bien que nous ayons eu 28 députés, vous avez vu qu’il y a eu une liesse populaire dans laquelle personne n’a giflé son second. C’est ça! Ça a été une fête et sur six députés dans la huitième, nous en avons eu quatre. Dans la quinzième et la sixième, vous avez vu, sur neuf députés, nous en avons eu six. Dans la quatrième sur cinq députés, nous en avons eu trois. Et dans les grandes villes, même à Ouidah, chez le président Patrice Talon, au centre-ville, nous avions gagné les élections. A Porto-Novo, nous avions gagné les élections. Donc, c’est la preuve que les gens ont triché dans les milieux reculés. Et nous avions pris acte de cela parce qu’on n’avait pas de représentants partout… Ces gens n’ont jamais gagné l’élection. Et vous le savez ! ».
Sortir Talon par la grande porte…
En prenant le pouvoir en 2016, le président Talon avait souhaité être porté en triomphe à la fin de son mandat. Pour le jeune acteur politique de la 8ème circonscription, « le président Partice Talon doit comprendre que ses amis veulent l’humilier. Ils veulent le sortir par la fenêtre et nous ne serons pas d’accord au Parti Les Démocrates. Nous allons le sortir par la grande porte ». La politique, selon CBN, est un jeu. Et ce jeu démocratique, on doit le faire avec fair-play. Il peut y avoir des moments de grincement, des moments de tension, mais nous devons regarder l’avenir ; nous devons regarder la nation. Nous sommes des frères et ce qui compte le plus, c’est le pays.
Pour ce qui est des élections de 2026, la relecture du code électoral est indispensable pour éviter les violences passées, prévient l’He Nadjibh. A ce titre, Les Démocrates restent ouverts à tous les partis et plus particulièrement aux FCBE pour des élections, libres transparentes et inclusives.